Tout a commencé par le témoin «défaut moteur» qui s'allume en permanence. Angoisse! Toutefois ça roule toujours, mais c'est mou: 80 km/h max. Sur l'autoroute les camions me font les gros yeux et ma réponse en langage gestuel n'est pas faite pour améliorer nos relations.
Pour les déplacements en ville, ça roule. Heureux de faire du 50 à l'aise. Mais le contrôle technique revient de façon cyclique et à un moment faut bien y passer.
Pas de mesure possible avec la sonde enfilée dans le pot d'échappement car le gaz part
avant d'atteindre la sortie. Motif: gros trou dans le silencieux arrière.Contre-visite dans deux mois. Mauvaise journée.
Passage au Tech2 contre picaillons quand l'occasion se présente. Le verdict tombe comme à l'hôpital: « il faut lui changer la vanne EGR ! ». Merci Docteur, je repasserai.
Comme d'hab, les pros consultés insistent sur le changement de la vanne qui ne peut pas être réutilisée. HS, j'vous dis!
Re-mauvaise journée.
D'après les informations glanées sur les sites des passionnés de vrai mécanique, la vanne EGR peut être nettoyée, voire même supprimée. Bonne nouvelle. Reste à peaufiner ces données et à retrousser les manches.
Déjà, prenons les choses dans l'ordre:
. Histoire de ne pas rester ignare, quoi est-ce une vanne EGR ?
Voici 3 sources d'informations parmi bien d'autres:
http://www.autodistribution.fr/pieces-d ... vannes-egr
http://fr.wikipedia.org/wiki/Recirculat ... chappement
http://www.econologie.com/forums/la-van ... t3958.html
A chacun de faire son choix en fonction de son attente, et même d'aller voir si l'herbe est plus belle ailleurs.
Vérifions alors si un p'tit dessin vaut mieux qu'un long discours.
. Où loge t-elle sur le moteur 1.2i 16V (65cv/48kw) – X12XE – ?
. La démonter, la nettoyer, la remonter, est-ce à ma portée?
A postériori, la réponse est oui. Donc, à mon avis, tout le monde doit pouvoir y arriver car la mécanique n'est pas particulièrement mon fort.
. Faut-il des outils spéciaux pour effectuer cette intervention?
Que nenni, même pas besoin de clés hexalobulaires
(çà c'est pour l'épate, il s'agit tout simplement de clés Torx).Mes 6 pans à tube ont fait l'affaire pour mater ces fortes têtes.
Mais fini de bavasser, le plus important c'est quand même de passer à l'action.
Ce capteur de température est une thermistance dont la température s'élève lorsque la vanne est ouverte. Son niveau de tension électrique informe le calculateur sur le fonctionnement de cette vanne.
Il faut le déconnecter.
Avant de démonter la vanne, placer un seau sous la voiture pour récupérer l'écoulement lorsqu'elle va faire pipi du liquide de refroidissement qui la traverse lors de son fonctionnement.
Dégager tout ce qui peut entraver l'accès pour démonter la vanne.
Desserrer d'abord les 4 vis de fixation de la vanne sur le moteur.
Laisser le liquide s'évacuer par gravitation.
Débrancher le tube de raccordement au vase d'expansion et laisser couler le résidu.
Desserrer les 2 vis de la plaquette de raccordement du tube métallique de retour des gaz d'échappement vers le collecteur d'admission. C'est sa vis inférieure qui m'a posé le plus de problème car son accès n'est pas aisé.
Extraire toutes les vis et sortir la vanne en prenant soin de récupérer les 2 joints métalliques sans les abîmer. Ils pourront ainsi être réutilisés.
Nettoyer avec précaution la surface du moteur en contact avec la vanne.
Pour éviter les rayures j'ai utilisé l'éponge verte, amour des hérissons.
Pour l'intérieur de la vanne, j'ai utilisé une bombe de décape-four, un chiffon et de l'huile de coude. S'assurer que la valve coulisse librement et qu'elle est parfaitement nettoyée pour fonctionner efficacement.
Nettoyer les joints avec précaution. Personnellement, je les ai réutilisés.
Quant à l'intérieur du tube métallique de retour des gaz d'échappement vers le collecteur d'admission je l'ai ramoné avec un fil de fer, d'abord sous sa forme filiforme d'origine, puis sous forme de queue de cochon, ou plus pudiquement de tire-bouchon pour ceux qui préfèrent, mieux adaptée pour décaper ce boyau.
Pour terminer:
. remonter le tout;
. récupérer le liquide de refroidissement du récipient provisoire, le filtrer et le reverser dans le vase d'expansion.
. Faire l'appoint si nécessaire, ajouter sel et poivre.
Essai de fonctionnement sur circuit ouvert au public (même très largement!):
. dès la mise du contact le témoin de défaut moteur s'est éteint de lui-même;
. ne disposant pas d'outil approprié, je ne me suis pas préoccupé du code d'erreur;
. le moteur a retrouvé son tonus, grosse fumée au démarrage. Même pas peur!
. Après quelques kilomètres l'important dégagement de fumée à la sortie du pot d'échappement a disparu;
. 1 ou 2 jours d'utilisation en poussant un peu le régime, mais à peine pour ne pas casser.
Résultat, le PV du contrôle technique mentionne gentiment les mesures suivantes qui sont acceptées:
CO: 0,05%, Acc: 0,09%, Lamb: 1,027...... Y'a bon EGR.
Juste, quand même, une petite réflexion un peu désobligeante sur le pot d'échappement, comme quoi il serait passablement abîmé. Personnellement je pense que c'est très exagéré!
Je rappelle pour mémoire pour ceux qui n'ont pas lu les précédents épisodes que le moteur a déjà dépassé les 257 000 km en près de 15 ans de bons et loyaux services.
Aller, faut se lancer maintenant.
Bon courage, et n'oubliez pas que j'attends vos commentaires afin d'améliorer ce tutoriel.
