ÇA Y EST. On a réussi à refaire fonctionner le toit.
Vu que ma coco dormait dehors sans toit (ce qui m'a valu quelques gouttes de pluie à l'intérieur

) on s'est dépêché de trouver une solution, vu le peu de temps libre qu'on a tous les deux. On a profité des quelques rayons de soleil du week-end.
Tout d'abord, contrairement à ce qu'on pensait, les bras servant à faire la liaison entre le toit et le mécanisme d’entraînement ne sont pas cassés. Il s'agit en fait de pièces métalliques coulées avec du plastique coulé par dessus pour limiter la friction. On a décidé de les réutiliser tels quels, après nettoyage, bien entendu. Ce sont les deux pièces entourées en rouge ici :
Les deux pièces qui ne sont pas entourées sont en fait coulées par dessus une vis sans fin flexible (façon corde de guitare électrique, pour donner une idée), visibles sur les vues éclatées du toit :
Évidemment, avec les efforts mécaniques assez élevés qui s'exercent dessus, elles ont fini par lâcher (on en reparle plus bas).
Avec le peu d'informations à notre disposition, il a fallu improviser. Impossible de créer un modèle 3D et le faire usiner rapidement, d'autant plus que la complexité de la pièce (on parle du plastique uniquement, la vis sans fin est réutilisable malgré tout) nous obligerait à la faire usiner à l'aide d'une CNC 5 axe, machine peu courante et assez chère à l'achat. L'entreprise qui nous aurait usiné les pièces risquerait de nous demander un prix nettement plus élevé. Les traces d'usinage sur ces pièces nous indiquent qu'elles auraient été moulées à l'aide d'un moule en 3 parties. C'est le seul moyen d'usiner cette forme en plastique.
Quoi qu'il en soit, il fallait une solution rapide et surtout solide. Parce que vu la frustration que c'est d'enlever le toit ouvrant de la voiture (risque de perdre des écrous et des rondelles entre le ciel de toit et le châssis de la voiture

), je préfère éviter de le démonter tous les 5 ans.
La solution qui s'est alors présentée : créer une pièce en acier, soudée à l'arc (une soudure au fil fourré aurait été plus pratique et rapide), rectifiée puis soudée après la vis sans fin d'origine. Alors, oui, je sais, tout le monde n'a pas accès à ce matériel, mais je suis sûre qu'un soudeur peut réaliser la pièce sur demande.
Étant donné l'état des pièces et surtout le jeu très important à l'origine, on a pas de mesures de ces pièces. On a simplement testé et fait des marques sur les pièces directement depuis le rail du toit et honnêtement, c'est mieux comme ça. Il y a moins de jeu et le moindre écart sera beaucoup moins perceptible. D'origine, sur les vis sans fin, il y avait un espèce de duvet, qui devait servir à empêcher la graisse de se barrer, sauf qu'avec le temps, ce duvet a commencé à se désintégrer et à se foutre dans les rails. Alors on a tout retiré à la brosse métallique et augmenté la dose de graisse. On a planifié de vérifier la lubrification du toit ouvrant à chaque vidange, ça devrait être suffisant.
Pendant que mon copain était à la soudure, j'ai démonté l'intérieur du toit afin d'enlever la couche de mousse qui se trouve entre les deux couches. Elle devait probablement servir à atténuer les vibrations du toit et de l'air mais avec le temps, elle aussi s'est considérablement détériorée. En attendant que j'achète de la mousse adaptée et surtout plus moderne (résistante à l'humidité et à la chaleur), je ne met rien.
Un bon gros coup d'aspirateur et c'est enlevé.
On remonte le toit en faisant bien attention à bien synchroniser les deux vis sans fin, pour que le toit ouvrant se fasse entraîner de sorte à rester bien parallèle avec l'avant de la voiture. Ensuite, on remet la toile en place, on lubrifie abondamment et on arrive enfin à fermer le toit, en assistant le moteur électrique.
En fait, la manière dont le toit fonctionne fait que, pour rester correctement fermé (pour que la lèvre de la toile supérieure du toit ouvrant soit en contact avec le joint en caoutchouc sur le châssis de la voiture), un effort constant est exercé sur ces fameuses vis sans fin et les deux attaches (en plastique à l'origine, je rappelle). Donc, rien d'étonnant à ce que ces deux pièces lâchent, même sans utiliser le toit. Et du fait que le toit est resté partiellement ouvert chez moi a provoqué une légère déformation de la toile, à peine visible sur les photos mais présente. Du coup, il faut assister le moteur à la fermeture. Après une après midi en plein soleil et quelques cycles d'ouverture/fermeture, on a presque plus besoin d’assister le moteur, c'est bon signe.
Vu comme c'est assez simple de démonter/remonter le toit finalement, je ferai un tuto quand il faudra que je re-démonte le toit pour remettre une mousse d'isolation mais aussi pour refaire le ciel de toit (qui s'est retrouvé détérioré et décoloré par le temps et l'humidité).
Je vais cependant donner quelques conseils et observations à ceux qui tomberaient sur ce post et qui voudraient tenter de réparer le toit de leur Jimmy :
- Si la toile est endommagé (trous, déchirures, déformation excessive, etc...), sachez que la pièce n'est plus disponible, même auprès de Irmscher. Il faudra alors en refaire une, soit vous même avec une machine à coudre, soit la faire faire par un professionnel (de la couture ou mécanos habitués aux décapotables).
- Si le moteur ne fonctionne plus, même problème, pièce indisponible, il faudra bricoler pour adapter un autre moteur sur le réducteur du moteur d'origine.
- Si les vis sans fin sont abîmées, autre que les pièces plastiques en extrémité, la pièce est disponible en kit chez Irmscher, mais il ne leur en reste plus que 3 (kits droite + gauche) au moment où j'écris ce message. Il est probable qu'il soit presque impossible de substituer ces pièces.
- Si vous voulez réparer le toit car le bruit d'infiltration d'air vous gêne, sachez que même une fois fermé complètement et fonctionnel, il subsiste un bruit et de l'air s’engouffre toujours un peu. Si vous voulez éliminer intégralement le bruit, il faudra le condamner, en vissant, par exemple, une tôle métallique peinte de la couleur de la carrosserie sur l'huisserie en aluminium du toit et en remplaçant le ciel de toit pour celui d'une Corsa non équipée du toit ouvrant. Une manière plus créative selon moi serait plutôt de mettre en place une plaque de polycarbonate (qui résiste alors au UV), potentiellement teintée, qui donnera un effet de toit panoramique.
